Notes de « Journal intime d’un touriste du bonheur » de Jonathan Lehmann

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J’ai lu récemment le livre de Jonathan Lehmann intitulé « Journal intime d’un touriste du bonheur ». Ce livre qui est une sorte d’autobiographie sous forme de journal intime racontant une partie de sa vie et ses reflexions. Ancien avocat aux USA, il est parti en Inde pendant quelques mois en quête de spiritualité et de découverte de soi. Son histoire est très intéressante et j’ai beaucoup apprécié le style d’écriture, comme lorsqu’on parle à son journal intime, avec nos propres mots. Un livre qui se lit rapidement, comme un roman et avec beaucoup d’apprentissages et de leçons à en tirer.
Vous trouverez mes notes sur la lecture de ce livre mais je vous conseille de l’acheter pour en ressortir toute l’essence et d’en tirer vos propres apprentissages.
Suite à son périple, il a fait une chaine youtube sur la méditation « Les antisèches du bonheur » ainsi qu’une application de méditation 7mind. Que je recommande à tous pour la pratique quotidienne.
Vous pouvez acheter le livre « Journal intime d’un touriste du bonheur » sur Amazon.

Journal intime d'un touriste du bonheur

Le concept de Moi

Nous avons une tendance à nous identifier aux choses : nos goûts, nos relations, nos croyances, nos relations. D’après l’auteur, il y aurait 2 “Moi” à l’intérieur de nous qui se battent sans cesse: 

  • Le « Moi Présent” qui vit la vie à chaque instant, qui profite du moment présent tel qu’il est. Qui est dans l’ici et maintenant. 
  • Le “Moi Histoire” qui interprète les expériences que l’on vit par rapport à notre passé et nos croyances, qui se raconte des histoires, qui veut toujours être ailleurs et qui nous cause toutes sortes de problèmes. Ce « Moi » n’est pas dans l’instant présent et créé toutes sortes de pensées bonnes ou mauvaises, de comparaisons et d’idéalisations. C’est notre mental compulsif qui veut sans cesse mettre des étiquettes sur tout ce que perçoit le Moi Présent et qui est la cause de beaucoup de souffrances.

Nos pensées et notre passé nous ne veulent pas que du bien

L’intégralité des choses que l’on expérimente et des choix que l’on fait dépend de deux facteurs indépendamment de notre volonté : nos gènes et notre conditionnement.
Les gènes nous sont transmis par nos parents. Tout nouveau conditionnement reçu dépend de la combinaison de ces gènes et de notre ancien conditionnement. 
Notre façon de penser et nos croyances sont déterminées par notre éducation puis changent suivant l’environnement (ce qu’on lit, ce qu’on entend, nos conversations…). Tout ce qui est à notre contact fait évoluer notre perception et notre conditionnement. 

Chaque personne serait constituée de quatre aspects distincts 

  • Notre Masque, à savoir la personne (ou plutôt les personnes) que nous voulons bien montrer au monde et qui change en fonction de l’environnement dans lequel on se trouve. “Cool” avec ses amis, “Qui réussit” avec sa famille ou les réseaux sociaux. 
  • Le Moi inférieur, qui regroupe notre part d’ombre et notre égoïsme. Notre narcissisme, fierté et égocentrisme qui nous poussent à nous considérer, selon les circonstances, supérieure ou inférieure aux autres. Ce moi inférieur est celui qui juge, qui a peur du regard des autres, qui a peur de manquer et qui pense à lui avant tout.  
  • L’Enfant blessé, cet enfant à l’intérieur de nous qui a subi des blessures d’enfances: de l’injustice, de la trahison ou encore un manque d’amour au cours de son développement dont a résulté la création du Moi inférieur.  
  • Le Moi supérieur, un être d’amour, de compassion, de créativité… toutes ces choses que nous étions à l’origine, avant que la vie ne nous passe dessus. (Enthousiasme, sincérité, confiant, généreux) 

Nous avons tous un Moi inférieur, car nous avons tous subi des blessures pendant l’enfance. Ainsi il n’y a pas de personnes véritablement égoïstes ou généreuses. Nous avons tous de l’ombre en nous. Nous portons tous des masques pour obtenir ce que nous souhaitons du monde extérieur et pour cacher les parties de nous dont nous avons honte.
Et nous avons tous un Moi supérieur qui ne demande qu’à se révéler. Mais il faut enlever notre masque pour accepter la vérité de notre Moi inférieur. Il faut savoir accepter sa peur, sa colère, son égoïsme, sans en avoir honte. Par le silence et l’observation de nos comportements, nous pouvons apprendre à devenir la meilleure version de nous-mêmes en comprenant nos blessures de l’enfance et les différentes couches de notre moi.

meditation

Le bonheur est un état d’esprit

Le paradis et l’enfer seraient des états d’esprit. Plus on résiste à l’instant présent, plus on souffre. C’est pour ça que l’on peut être sur une plage merveilleuse, être riche, être physiquement au paradis et mentalement en souffrance.

Le but de la vie serait de voir le bon en autrui et en soi-même, de s’aimer soi et d’aimer l’autre. Par exemple, dans les conflits, l’objectif est de développer de l’indulgence pour l’ignorance de l’autre. Réussir à voir la méchanceté d’autrui comme une souffrance, et d’y répondre par la compassion pour dissoudre cette négativité. 

Rien de ce que l’on fait ne dépend de notre volonté et on peut se défaire de la souffrance de la culpabilité, l’attribution de fautes à autrui et la fierté.
Le bonheur ne dépend pas de la recherche des plaisirs et de l’évitement de la souffrance. C’est tout simplement « la paix intérieure », que l’on soit ou non en présence de plaisir ou de douleur.
Notre vie est comme un film dont nous serions le spectateur… La seule chose sur laquelle avoir un impact est la qualité de notre expérience. Nous pouvons le vivre d’une façon plus ou moins agréable sans nous attacher aux plaisirs ou fuir la douleur.

Entrainer notre cerveau à l’instant présent et au positivisme

Montaigne disait : « Qui craint de souffrir, il souffre déjà de ce qu’il craint. » Pour ne pas souffrir de nos craintes, on peut apprendre à écouter notre peur sans chercher constamment à résoudre le problème.

Nous devons arrêter de chercher à justifier notre vie et de démontrer notre mérite d’exister par des accomplissements. Si on est toujours projeté dans l’avenir à combler le vide par le travail et les projets, on est incapable de vivre l’instant présent, d’être spontané. On est prisonnier de ce temps qu’on doit maximiser à tout prix.
Jonathan nous dit qu’il faut apprendre à nous désidentifier de ce mental, car les pensées que nous avons ne définissent pas qui “nous sommes”.

Le biais de négativité

À cause du biais de négativité, la pensée négative arrive plus vite dans le cerveau que la pensée positive. Nous avons tendance a voir le verre à moitié vide.
Il faut se concentrer sur les bonnes choses dans notre vie. Diminuer notre propension à grossir le trait des difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Calmer ce « Moi histoire » en lui faisant voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide et lui montrer ce qu’il a eu plutôt que ce qui lui manque.

Le cerveau peut être entraîné à avoir des pensées positives plutôt que négatives.  Il est capable d’être modifié avec de l’entraînement. Pour cela on peut méditer et s’exercer à observer nos émotions et sensations physiques sans y réagir automatiquement. Comme si nous étions spectateurs de nos pensées pour améliorer notre perception face à l’interprétation. Nous pouvons découvrir les origines de nos peurs qui viennent principalement de la peur de manquer d’argent, d’amour, d’estime, de reconnaissances..

Apprendre à s’aimer et à être seul

Lorsqu’on vit à travers le regard des autres, et de leur amour, c’est que l’on n’aime pas être seul. Il faut différencier 2 types de solitudes : 

  • Celle qu’on aime qui nous permet de regarder des séries tranquilles chez soi et faire ses projets pour compenser la peur du silence. 
  • Et celle qui nous permet de voir si l’on aime passer du temps seul, sans télé ou musique. Dans le silence face à soi-même sans les stimulations extérieures qui peuvent calmer de façon temporaire le moi histoire. De s’entendre penser, d’écouter et de vivre avec son mental. 

Notre enfant intérieur cherche constamment la reconnaissance et l’approbation. Il ne faut plus chercher à l’extérieur de quoi combler le vide intérieur. Ne plus mettre plus l’estime que nous avons de nous-mêmes entre les mains d’autrui. Ne plus chercher des stimulants extérieurs pour combler notre mal existentiel.

L’âme soeur se trouve lorsqu’on ne la cherche pas et qu’on est devenu sa propre âme soeur. Que l’on donne à soi-même cet amour et qu’on a appris à aimer sa propre compagnie et solitude.
On devient prêt à avoir une relation complète. Se donner de l’amour comme si on le ferait pour une fille qu’on essaierait de draguer. 
C’est un travail difficile, mais une vraie pratique à mettre en place pour apprendre à s’aimer et être sur le chemin du bonheur.

Comment apprendre à s’aimer ?

  • Se dire chaque jour que l’on s’aime. Que l’on est quelqu’un d’unique et d’incroyable. Cela renforce les pensées positives dans notre cerveau et augmente la probabilité que cela se réactive seul. Plus on pense volontairement à quelque chose, plus cette chose devient présente dans notre perception de la vie.
  • Pratiquer la gratitude au quotidien en les écrivant et en mettant l’accent sur les bonnes choses de notre vie.
      
  • Pratiquer  la méditation pour apprendre à ignorer la pensée compulsive et profiter de l’instant présent. Elle nous apprend à mieux nous servir du Moi Histoire plutôt que de le laisser se servir de nous. 
  • Le fait d’écrire les pensées qui nous tracassent les extériorise et nous regardons nos problèmes avec une autre perception.
  • Se défaire du narcissisme qui se préoccupe plus de l’image que l’on renvoie que de l’amour que l’on se porte.  
Photo de jonathan lehmann
Jonathan Lehmann

La zone de panique et la zone magique

Nous vivons 90 % dans notre zone de confort. Nous avons nos routines, nos relations quotidiennes et notre travail. Parfois, nous sortons de la zone de confort pour aller dans la zone d’apprentissage : celle qui nous permet d’apprendre de nouvelles compétences, de voyager et de nous ouvrir aux autres. 
Puis il y a la zone de panique qui rassemble nos peurs. Si nous arrivons à dépasser cette zone, nous arrivons à ce qu’il appelle la zone magique. Cette zone nous fait vivre des expériences incroyables, qui n’arrive seulement si nous faisons confiance à la vie et nous nous jetons à l’eau.
Pour cela, il faut regarder nos peurs comme de l’information. Être spectateur et regarder de l’extérieur pourquoi on a peur.  

L’ego & le narcissisme 

Lorsqu’on partage une image sur les réseaux sociaux ou que l’on parle de quelque chose, on devrait se poser la question “quel est l’objectif au fond?”. Est-ce pour donner quelque chose ou simplement valider son existence, conforter notre narcissisme et combler un vide que l’on n’arrive pas à combler. 

Lorsqu’on se compare aux autres, on juge et se juge. Que ce soit positif ou négatif. Nous devrions développer l’amour altruiste qui consiste à voir la personne et à l’aimer tel quel est. 

La culpabilité est un sentiment inutile. S’en vouloir à cause d’une chose qu’on n’aurait faite ou pas faite dans le passé, ça n’a pas d’intérêt. C’est de la peur déguisée. On préfère gaspiller du temps à refaire le passé parce qu’on a peur de se regarder en face. Et de chercher comment ne plus répéter nos erreurs et de sortir de notre zone de confort. On préfère passer notre temps à se sentir coupable… mais ça ne nous change pas, au contraire. On considère en général qu’on a fait le boulot et qu’on peut passer à autre chose. 

Plutôt que se questionner sur ses actions passées et rajouter de la négativité, il faut agir s’il y a quelque chose que l’on peut faire, ici et maintenant, pour corriger la situation. S’il n’y a rien à faire, nous pouvons l’observer, et regarder les pensées coupables sans nous identifier à elles :  On ne peut pas changer le passé, mais on peut toujours faire de son mieux ici et maintenant. »  

La joie et le plaisir et les relations sexuelles

Plutôt que chercher à tout prix à vivre des expériences drôles et intéressantes pour les raconter, nous devons apprendre à nous écouter, à ne pas bouger pour accueillir la sensation de vie et laisser remonter nos émotions.
La loi de l’attraction dit que ce sur quoi nous concentrons notre attention détermine le contenu de notre vie. L’idée serait de se concentrer sur l’émotion que l’on ressentira quand notre désir sera réalisé. On croit souvent que l’on souhaite quelque chose, par exemple, de l’argent. Mais c’est plutôt une émotion de peur de ne pas avoir assez qui est là.
Si on se concentre sur l’émotion (plaisir, extase, sérénité) nous saurons mieux ce dont nous avons besoin. Et nous pouvons nous entraîner à ressentir ces émotions positives dans l’instant présent pour augmenter leur fréquence et nous sentir mieux au quotidien. Par exemple, nous pouvons faire une liste des émotions que l’on veut éprouver (rire, sécurité, confort, être aimé, émerveillement..). Puis pratiquer des méditations pour se rappeler ces émotions et les sensations physiques qui les accompagnaient.  

Le tantrisme

L’auteur a expérimenté le tantrisme durant son voyage et je trouve son approche pleine de sens en transformant l’acte sexuel en un véritable échange spirituel. Le sexe doit être banalisé. Nous pouvons en parler normalement, comme on explore des recettes de cuisine en oubliant la gratification égoïste et immédiate.
Le tantrisme est un moyen d’apprendre à faire circuler son énergie sexuelle en soi pour se procurer des orgasmes indépendamment de l’éjaculation. Apprendre à ne pas bouger pendant l’acte, à synchroniser la respiration et prendre le temps de se toucher.  

Finalement la pratique spirituelle est propre à chacun

Le problème des religions est qu’elles imposent des pratiques qui peuvent nous sembler vides de sens. La quête spirituelle pour chacun serait de trouver les enseignements nous faisant le plus écho et de développer notre propre pratique.
Comme lorsqu’on crée sa routine de sport, on peut mélanger plusieurs activités qui nous conviennent, la spiritualité fonctionne de la même façon. Plus on adopte des pratiques qui nous parlent et dont on comprend les bienfaits, plus on a de chances de les transformer en habitudes qui auront un impact réel sur nos vies.

Retrouvez Jonathan Lehmann et les antisèches du bonheur :
Facebook: @lesantisechesdubonheur  
Instagram : @lesantisechesdubonheur
La conférence TEDx de Jonathan      tinyurl.com/TEDxJo

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