Aujourd’hui, nous avons des milliers de choix et d’opportunités, bien plus qu’autrefois. Nous pouvons choisir notre carrière, notre partenaire, l’endroit où nous voulons vivre ou encore les informations que nous lisons. C’est une époque formidable où nous pouvons avoir ce que nous voulons. Pourtant de plus en plus de personnes sont insatisfaites de leur vie et sont stressées au quotidien.
Pourquoi ne sommes-nous tout simplement pas heureux d’avoir tout ça ? Nous essayons de tout faire, en nous concentrant sur nos choix, nous nous éparpillons. Et nous sommes constamment frustrés en pensant que l’herbe est plus verte ailleurs. Que pourrions-nous faire à la place ?
C’est ce que l’auteur Mark Manson souhaite nous faire découvrir à travers son livre « l’art subtil de s’en foutre ». Il nous explique que nous devons découvrir ce qui est important pour nous et nous concentrer sur cette tâche. Et que tout le reste, on devrait s’en détacher (s’en foutre? 🙂 )
Tout ce que vous ferez dans la vie sera un combat
Que voulez-vous vraiment ? Qu’est-ce que vous voulez laisser au monde ? Quel est le sens que vous donnez à votre vie ?
La question que l’on se pose tous et qui est très difficile d’y répondre. Les premiers mots qui viennent sont le bonheur, une famille et un bon job. Mais ce n’est pas assez précis. Cela ne vous poussera pas vers votre accomplissement.
Si vous voulez arriver à quelque chose dans la vie, vous devrez vous battre. Pour atteindre vos objectifs, il vous faudra travailler dur et faire preuve de beaucoup de persévérance. Il y aura toujours des difficultés en cours de route. Il faut faire preuve de détermination.
Nous avons un biais entre ce que nous pensons d’un résultat final et du chemin à parcourir ou des sacrifices à faire. Focalisez vous sur ce que vous voulez vraiment, ce qui vaut la peine d’être fait pour vous et alors vous ne serez pas découragé par la lutte à mener.
Il ne sert à rien de chercher une vie facile, sans adversité. La seule façon d’avancer est de trouver un objectif pour lequel vous voulez vous battre. Cependant, il est tout aussi important de dire non à toutes les luttes et à toutes les tâches qui ne vous apportent pas de joie. Soyez impitoyable et arrêtez de courir après les choses de la vie qui ne vous rendent pas heureux.
Concentrez-vous sur les quelques grandes choses et ne vous souciez pas du reste.
Arrêter de vous comparer aux autres et progresser pour vous
Comme nous l’avons vu dans un autre article, la comparaison avec les autres ne vous apportera que déception et frustration.
Si vous considérez quelqu’un comme meilleur que vous, c’est probablement parce qu’il a échoué plus de fois que vous. Si à l’inverse quelqu’un est moins bon, c’est certainement qu’il ne s’est pas livré aux diverses expériences que vous avez cumulé.
Un jeune enfant qui apprend à marcher va tomber et se faire mal des dizaines de fois. Pourtant, à aucun moment il ne s’arrête en se disant : « Oh ! Je crois que la marche n’est pas faite pour moi. Je ne suis pas trop bon là-dedans.
Malheureusement, le système scolaire nous apprend à éviter l’échec. Nous sommes évalués par rapport aux autres sur la performance et ceux qui ne se conforment pas au cadre sont sanctionnés.
- On ne peut vraiment réussir que là où on est prêt à échouer. Refuser l’éventualité de l’échec revient à fermer la porte à toute possibilité de réussir.
- Si vous séchez sur un problème, ne restez pas assis à y réfléchir, mettez-vous à travailler dessus. Même si vous ne savez pas où vous allez, le seul fait de travailler dessus finira par faire surgir les bonnes idées.
- Les progrès passent par des milliers de minuscules échecs, quel que soit le domaine.
Être capable de se remettre en question
Se remettre en question et douter est l’une des compétences les plus difficiles à développer. Nous sommes les plus mauvais juges de nous-mêmes. Car le fait d’avoir tord, de remettre en question nos valeurs et envisager des options différentes est dur à accepter. Il est important de détruire ces certitudes en nous posant les questions :
« Et si j’avais tort ? « Est-ce que je suis jaloux ou blessé ? Pourquoi ? « Est-ce que la personne a raison et que je cherche juste à protéger mon ego ?
Ces questions devraient devenir un réflexe pour apprendre l’humilité et l’empathie nécessaires au déblocage des situations.
Cet ego insatiable
Cela fait écho au livre de Jonathan Lehmann, l’ego est notre pire ennemie.
Notre esprit cherche obstinément à mettre du sens aux choses. Et lorsqu’on interprète, notre cerveau se conditionne pour rester sur cette idée, même si on se trompe. Alors on protège nos repères, on les justifie, on s’efforce de s’y conformer. On se dirige vers ce qu’on connaît, ce que l’on croit être sûr.
Nous donnons toujours la priorité à nos certitudes. Or, tant qu’on refuse de toucher à la représentation qu’on a de soi-même, à ce qu’on croit être et ne pas être il est impossible de dépasser cette tendance à l’évitement et à l’anxiété qui l’accompagne.
Par exemple, si je suis persuadé d’être quelqu’un de bien , j’éviterai soigneusement les situations susceptibles de contredire cette pensée.
Accepter d’être normal
Nous devrions accepter le négatif, nous considérer comme « moyen ». Dans le sens où nos problèmes n’ont rien d’extraordinaire. Si on comprend que l’on est une personne normale « passe partout » alors nous nous libérons de cet égocentrisme. Plus l’identité que l’on s’accorde est singulière, plus on se sentira menacé et vulnérable.
Voilà pourquoi « se connaître » ou « se trouver » peut s’avérer dangereux. Cela peut nous enfermer dans un rôle et dans des attentes illusoires. Nous fermer à notre potentiel intérieur autant qu’aux opportunités extérieures. Parce que c’est précisément cet inexploré, cette énigme qui nous portera à la découverte et à l’humilité face aux différences.
Pour changer, il suffit de changer ses priorités, ses valeurs, ce à quoi on tient émotivement.
- Quelles sont mes valeurs, est-ce que vaut le coup d’avoir des émotions là-dessus ?
- Il n’y a pas de bonnes réponses à chercher, juste réfléchir sur nos erreurs pour avancer au mieux.
- Il n’y a pas de sommet à atteindre. On apprend et s’améliore éternellement. C’est sans fin, c’est la vie et il faut l’accepter.
- Il est tellement plus confortable de s’apitoyer et croire dans notre coin que l’on n’est pas bon plutôt qu’aller essayer s’améliorer.
Les valeurs
Nous nous concentrons sur les mauvaises valeurs. Il prend l’exemple du plaisir ou des biens matériels. De nombreuses personnes choisissent d’en faire leur priorité dans la vie. Et pourtant, vous en devenez addicte et vous recherchez ça par obsession ( comme les drogues, la boulimie, la comparaison avec la voiture du voisin…) Au risque d’être anxieux et déprimés si vous ne l’atteignez pas.
Les valeurs à suivre devraient être fondées sur la réalité, utile à la société et avoir un effet immédiat et contrôlable.
L’honnêteté est une grande valeur à vivre parce que vous pouvez la contrôler (vous seul pouvez décider d’être honnête ou non). Elle est basée sur la réalité et, parce qu’elle fournit un retour d’information honnête aux autres, elle est utile.
D’autres valeurs qui remplissent ces trois critères sont la créativité, la générosité et l’humilité.
La responsabilité de notre vie
Nous nous sentons parfois comme des victimes, mais un changement positif ne se produit que lorsque vous prenez la pleine responsabilité de votre vie.
Beaucoup d’entre nous traversent la vie comme si nos expériences nous étaient imposées. Que ce soit un entretien d’embauche raté, le rejet d’un être cher ou même un bus raté, nous nous considérons comme les malheureuses victimes des circonstances de la vie.
- Tous les choix que l’on fait sont de notre responsabilité, il ne faut pas rejeter la faute aux autres.
- On peut ne pas avoir fait une faute, mais on sera responsable des actions, de la façon de réagir. Quand il arrive quelque chose de négatif, il faut savoir en tirer une conséquence responsable et pas rejeter la faute ailleurs.
Imaginez que vous vous faites larguer par votre partenaire. Il serait trop facile de reprocher à votre ancienne bien-aimée d’être cruelle et insensible, mais il serait plus sage de voir comment vous êtes responsable de l’échec de la relation. Peut-être avez-vous négligé votre relation ou n’avez-vous pas soutenu les ambitions de votre partenaire.
En prenant conscience de vos erreurs et en travaillant sur celles-ci, vous pouvez les éviter à l’avenir. C’est seulement ainsi que vous pourrez vivre une vie meilleure et plus heureuse.
Le bouddhisme peut nous aider
La loi d’évitement de Mark Manson : la tendance à fuir tout ce qui menace notre identité. Notre désespoir de protéger notre identité est souvent plus un obstacle qu’une aide. Nous fuyons souvent lorsque notre identité est menacée.
Par exemple, de nombreux artistes et écrivains amateurs refusent de faire connaître ou de vendre leurs œuvres. Ils sont terrifiés à l’idée que, s’ils devaient montrer leur art ou leur écriture, personne n’aimerait. Essayer et échouer détruirait leur identité, une identité qui a été construite autour de la possibilité de devenir un grand artiste. C’est pourquoi ils n’essaient jamais.
Le bouddhisme enseigne que l’identité est une illusion. Les étiquettes que vous vous donnez : riche, pauvre, heureux, triste, réussi, échec ne sont que des constructions mentales. Elles ne sont tout simplement pas réelles et nous ne devrions donc pas les laisser dicter notre vie.
Vous devez donc apprendre à lâcher prise sur votre identité. Bien souvent, nos fausses croyances dissimulent nos insécurités. Cela signifie qu’en remettant constamment en question nos décisions et nos actions, nous découvrirons des vérités gênantes à notre sujet. En étant prêt à remettre en question vos croyances et à faire face à vos insécurités, vous pouvez vous comporter de manière plus saine et plus heureuse.
L’amour peut être destructeur si nous n’apprenons pas à le contrôler
Des études ont montré que les relations passionnelles ont un effet stimulant sur le cerveau similaire à celui de la cocaïne. L’amour peut être soit toxique ou merveilleux selon des critères précis :
- L’amour toxique se produit lorsque chaque partenaire utilise la relation pour fuir ses problèmes. Par exemple, ils peuvent être malheureux dans leur vie, et ils utilisent donc leurs sentiments l’un pour l’autre comme une distraction.
- L’amour sain, en revanche, existe lorsque les deux partenaires sont entièrement investis dans la relation. Plutôt que de l’utiliser comme une distraction, ils sont dévoués l’un à l’autre. Plutôt que de se concentrer sur ses propres sentiments, chaque partenaire offre son soutien à l’autre.
- Quand la priorité des partenaires consiste à entretenir un confort émotionnel sans aucun accroc, au bout du compte aucun des deux ne se sent réellement à son aise. Et leur relation finit par se désintégrer à petit feu sans qu’ils s’en aperçoivent.
- Pas de confiance sans conflit : le conflit fonctionne comme un révélateur, distinguant qui est là pour nous accompagner de manière inconditionnelle de qui est juste là pour les avantages retirés.
S’engager durablement
Le paradoxe du choix risque de nous faire passer notre temps à douter, à se demander si on a vraiment fait « le bon choix ». Ce désir de certitude et de perfection nous rendra malheureux.
Même si s’engager vis-à-vis d’une personne, vivre dans un seul lieu, avoir un seul job ou une activité nous prive de tout un champ d’expériences, multiplier les expériences, nous prive au contraire de goûter à la joie de l’expérience .
Il y a des expériences que l’on peut avoir que si on réside au même endroit, cohabite avec la même personne depuis des années ou développé sur le long terme une compétence.
Il y a de la liberté dans l’engagement. On est moins distrait. Il aiguise l’attention et la capacité de concentration. En passant l’essentiel de sa vie à esquiver tout ce qui est pénible et inconfortable, on évite en fait tout simplement de vivre.
La relation à la mort
Nous sommes terrifiés par la mort et la façon dont nous traitons ce sentiment a beaucoup à voir avec la façon dont nous vivons notre vie.
- Nous pensons à des situations hypothétiques et imaginons ce que serait notre vie si nous avions choisi une autre voie. Cette capacité d’émettre des hypothèses a cependant l’inconvénient de se sentir frustré si la vie ne correspond pas à votre imagination de grandeur.
- Puisque nous savons que nous sommes condamnés à mourir, nous essayons de créer un moi conceptuel qui continuera à vivre après notre mort : un héritage . C’est ce désir qui encourage certaines personnes à courir après la gloire, tandis que d’autres cherchent à s’imposer dans la religion, la politique ou être riche.
Pourtant, ce rêve d’immortalité est source de problèmes pour la société. Le désir des gens de façonner le monde a causé des guerres et de la misère. Le besoin désespéré de laisser sa marque nous stress.
Nous devons arrêter de rechercher la gloire et le pouvoir, et nous concentrer plutôt sur l’ici et maintenant. Cherchez un sens au présent et cherchez à répandre le bonheur et la joie là où vous êtes. Essayer d’être tout pour tout le monde ne fait qu’engendrer de la douleur. Si vous voulez mener une vie heureuse, concentrez-vous sur les choses qui vous plaisent. Tout le reste n’est qu’une distraction inutile.
Si vous voulez vous concentrer uniquement sur les choses qui comptent vraiment pour vous, il est essentiel de dire « non » à tout le reste. On ne peut pas avoir la carrière parfaite, beaucoup de temps en famille et d’innombrables heures à passer à surfer sur les vagues sur une plage ensoleillée.
Le FOMO (la peur de passer à côté) – nous stresse, mais la vérité est que nous passerons à côté de tout, quoi qu’il arrive.
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